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Le Marathon d'Annecy de Francisco Spécial

Le Marathon d'Annecy de Francisco

 

Avec une seule référence sur la distance avec il y a 2 ans en Autriche (3:05:30), après une préparation éprouvante et 2 courses sur route pour tester la faisabilité des objectifs (semi de Bourg et 10km de Grignon), je me sens prêt pour faire tomber la marque des 3:00:00.

Samedi, préparation des affaires, regard sur la météo : « merde il va faire moche avec vent et pluie… »

Dimanche matin réveil 5h, il ne pleut pas : super ils sont toujours aussi bons à Météo France ! En sortant de ma douche, j’ai senti qu’il y avait des météorologues qui ricanaient et me narguaient car il pleuvait des seaux ! Arrivé à Annecy, ça se calmait et avant la course il ne pleuvait plus. La ou les divinité(s) de la course étaient avec nous.

Je me suis échauffé seul parce que je ne suis pas arrivé à l’heure au RDV au stade. « Attention, départ dans 5 minutes ! » Dans le sas de départ tout le monde trépigne, on voit des sourires crispés, tout le monde se jauge, le meneur d’allure des 3h est avec nous. Il ne faudra pas lui laisser trop d’avance sur la première moitié et faire un négative split d’école pour le reprendre sur le retour. J’avais même un plan de course assez précis avec des allures en fonction de la fatigue et du fameux mûr des 30.

Au kilomètre 2 j’ai dépassé le meneur d’allure, au kilomètre 3 j’avais déjà abandonné toute stratégie de course, « on va plutôt le faire à la kényane : à taquet tout du long, en gérant les allures en fonction des sensations ». Après tout il y a pire comme modèle, s’ils gagnent tout ça doit être bien. Donc je suis parti sans me soucier de l’allure, je savais que tant que le gars avec sa banderole 3h00 serait derrière c’était bon. Je remontais donc les coureurs petit à petit, de temps en temps il y en avait un ou deux qui me dépassaient (ce devaient être des kenyans comme moi J). Globalement j’avais une progression dans le bon sens. J’étais sur un nuage ; la course allait être belle. Ma femme et les enfants étaient là tous les 7-8km pour maintenir le moral au plus haut et même assurer un ravitaillement pirate de temps en temps (2x), le luxe quoi !

Comme le tracé fait un aller-retour, un peu avant le semi, nous avons croisé les vrais kényans, ceux qui ne touchent pas le sol. C’est beau à voir des mecs qui courent aussi bien, ça a l’air facile pour eux. « Ah non, pour lui ça n’a plus l’air facile ». Il était encore 8ème mais n’arrivait plus à courir, j’ai essayé un mot d’encouragement au moment de le croiser mais je crois qu’il n’entendait plus rien et ne pensait qu’à tenir jusqu’au poste de secours.

Je suis arrivé au semi assez bien et je n’ai pas regardé mon temps : je suis un kényan, je suis devant les 3h, je n’ai pas besoin de savoir ! Le gars à côté de moi me dit : « ça y est on a fait le semi » je lui ai répondu « tu as raison il ne reste plus que le sprint final ! » Comme il a cru que je rigolais, j’ai accéléré. Il n’a pas suivi. Heureusement parce que c’était que du bluff !!!

Au retour il y avait un léger vent de ¾ face. J’ai donc pris le parti de me planquer du vent derrière et à gauche des coureurs avec moi tant que nous allions plus vite que le ou les gars devant. Dès que ce n’était plus le cas ou que je me sentais d’attaque, j’allais chercher le suivant pour faire pareil. A chaque dépassement je décomptais les places avec une jubilation certaine (on m’avait dit que j’étais 98ème au km 20). Evidemment tout le monde ne se laisse pas faire et il y avait des gens qui couraient aussi à gauche que possible ; et oui, en dehors du goudron, sur le stabilisé, comme ça je ne pouvais pas être à l’abri du vent. Ceux-là ils m’ont bien aidé niveau motivation… Ce qui m’a bien aidé aussi ce sont les panneaux qui annonçaient les postes de secours. Ils disaient en petit : « la défaillance est humaine ». A chaque panneau je me disais : « je ne suis toujours pas humain, je ne suis toujours pas humain ». Le gars qui était 8ème, lui a été humain, je l’ai revu le regard un peu vide à un des postes de secours avec une couverture de survie sur le dos.

En arrivant au 30ème km, je savais que mon objectif de 3h serait probablement atteint. Il fallait juste ne pas fléchir, continuer, ne pas penser à la douleur. Je savais qu’il y aurait un moment difficile bientôt et je voulais ne pas trop perdre pendant celui-ci. Finalement il est arrivé très tard, au 40ème km lorsque le groupe avec moi m’a distancé. Je n’ai pas réussi à suivre, ça m’a mis un coup. Et puis je me suis souvenu que j’étais kényan et qu’il fallait respecter les coups de moins bien pour relancer plus fort ensuite. Puis j’ai enfin vu l’arche d’arrivée, puis les spectateurs qui nous encourageaient par notre prénom marqué sur le dossard (excellente idée !!!), Albane et les enfants sont là aussi, les derniers virages, la ligne droite, le sprint final, la délivrance…

Je finis donc ce marathon en 2:50:37 et en 54ème position. Inespéré par rapport à l’objectif de base !

Un grand bravo à tous ceux qui n’ont pas été humains et une pensée pour ceux qui l’ont été. Merci aux kényans pour leur plan de course ! Merci à tous ceux qui nous encourageaient nominativement et surtout à mon équipe de supporters personnels qui a été remarquable ! Maintenant, récup’ puis place au trail, la boue, la poussière et les singles…

Article Francisco A.

Dernière modification le lundi, 12 mai 2014 20:18
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